jeudi 19 mai 2011


C'est ici que tout commence, derrière la lune.

Elle attendait la nuit pour peindre les méandres sinueux et doux de sa vie.
Elle attendait la nuit pour marcher sur les sentiers de l'utopie. Des pas hésitants, maladroits et fiers.
Elle attendait la nuit pour relier les lettres brûlantes sur du papier doré.
Elle attendait la nuit pour coudre sur sa peau ces ombres aux couleurs timides.
Elle attendait la nuit pour chuchoter les histoires perdues en elle.
Elle attendait la nuit pour écouter les battements de ses ailes craintives.
Elle attendait la nuit pour rétrécir les mots car la liste est longue.
Elle attendait la nuit pour abstraire les détails des montagnes. Seul l'essentiel.
Elle attendait la nuit pour sauver l'éternité.
Elle attendait la nuit.
Elle attendait. Elle.

13 commentaires:

  1. ô c’est beau Mélie ! C’est tellement vrai en plus, on se sent plus léger à la nuit tombé, plus de recul sur les choses, très bon pour l’introspection.
    Bises de jour

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  2. Mais parfois l'ombre de la nuit trouble la vue. C'est si difficile. Et c'est très beau à lire ton impatience de nyctalope. Bonne nuit.

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  3. Ton texte est très bô... là je suis sous le soleil et je te souhaite un bon we !
    Samantha

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  4. Elle attendait la nuit pour lire Mélie et c'était beau et bon de lire Mélie la nuit....

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  5. Je rejoins le papillon!! bises.

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  6. Oh comme c'est joliment dit :) Je découvre ton blog et ça me plaît :)

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  7. Un grand coup de coeur... pour ton univers, merci de ton gentil mot...
    ca me plait ;)
    que ta journée soit belle Mélie(qui est le petit nom que je donne à ma soeur ;)...

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  8. C'est drôle, moi aussi, souvent, j'attends la nuit...

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