dimanche 31 juillet 2011



Joues poudrées * lèvres rosies * dentelles blanches et papiers de soie




dimanche 24 juillet 2011


Poisson-lune au coeur noir


Avaler des kilomètres et traverser des frontières pour découvrir le vertige des étendues, la sécheresse des images, les photos de vie. Des kilomètres avalés pour se retrouver, des couleurs au bout des doigts pour la fêter. Se perdre parmi les gens d'ailleurs, dormir sous les étoiles et revenir en arrière. Contourner Paris et vouloir la folie dans les coeurs pour s'engouffrer dans le flot saisissant. Préférer la douceur de nos yeux fermés, pour mieux imaginer.
Rentrer puis repartir.
Se retrouver toutes les huit, toujours avec la même odeur de nos treize ans, liées depuis si longtemps que nos doigts ne suffisent pas pour compter les années. La grande maison faite de beauté désuète nous attendait, les volets fermés pour empêcher la chaleur de s'engouffrer. Le parc allait abriter nos secrets de petites filles, nos rires d'adolescentes, nos débats de jeunes adultes.
Les histoires comptées décorent à présent les murs silencieux et les hauts plafonds de la maison qui gardera à jamais les mots rencontrés. Nos murmures et nos rires sont cousus à nos peaux, à nos souvenirs. L'eau bleu-piscine éclaboussait les peurs de la vraie vie. Les abeilles les emportaient au loin. Seule la nuit, lorsque la maison craquait de toute part sous nos pas hésitants, les peurs de gamine embrassaient la lune noire, mais nous étions toutes les huit, fortes et oscillantes, ensemble dans la vie qui bouscule.
Huit gamines au coeur brillant. Que je les aimes vos coeurs!