lundi 27 août 2012


Marcher sur les méandres doux et sinueux
Les pas aux rythmes des battements du cœur
Raisonnances de vies intérieures

mercredi 22 août 2012



   New York je t'aime. New York je te hais.


Je pourrais vous raconter l'arrivée à New York, le trajet entre l'aéroport et l'hôtel, celui qui fait défiler pour la première fois les maisons à "l'Américaine" faites de planches de bois blanches, celui qui expose les milles et une publicités clignotantes, celui qui est emprunté par des voitures, des taxis, des taxis et des taxis. Traverser le Queens et emprunter Le pont, celui qui fait apparaître soudainement l'île, la géante. Les cris dans la voiture mélangés à la fatigue. Le cours d'anglais et le chauffeur Japonais. S'engouffrer dans ces hauteurs, se sentir comme des fourmis. 
Je pourrais vous raconter l'arrivée à l'hôtel, après dix heures de voyage. Sortir du bus et comprendre les gens qui racontent qu'en août il fait un peu trop chaud pour visiter New York. Se faufiler dans l'hôtel, 15 degrés et des chambres au 34ème étage. L'ascenseur qui passe de la réception à la chambre en trente secondes. Sentir le sol s'évader sous les pieds, le ventre en boule. Depuis la chambre, ne pas regarder en bas. Les fourmis. Chanceler et tenir debout.
Je pourrais vous raconter les mille cultures qui se mélangent. Manger Vietnamien entourés d'une tapisserie à la feuille de banane ou se costumer pour la soirée japonaise, le tout en noir et blanc, illuminé d'un lustre géant. 
Tout est grand. Tout est un peu trop grand. Sauf le lustre.
Je pourrais vous raconter les marchés aux puces, un peu bohème, un peu chic. Une petite bague au bleu doux, un bleu sauvage. Et des boucles d'oreilles à la forme d'une feuille. Une feuille d'or. Les barbus et les moustachus de Brooklyn. Les entrepôts dont on ferait bien notre maison. Ceux avec de petites briques blanches et du vieux plancher.
Je pourrais vous raconter les parcs. Retrouver du vert et respirer. Un soir de pleine lune, dans le parc aux arbres centenaires, marcher les pieds nus sur la roche et respirer. Entendre de l'accordéon, se rapprocher et trouver des danseurs de tango, des violons et des ballons. Un peu plus loin, sous le porche, le vieux messieurs au violoncelle. Le regarder nous regarder. Lui et nous, dans ce petit porche qui fait résonner nos chuchotements. Je pourrais vous raconter les tableaux et ces photographies dont on n'est pas prêt d'oublier les couleurs, les regards, les odeurs. Celles qui dérangent un peu, qui effraient, qui détonnent par leur simplicité, qui fixent le regard. L'air de la Grèce au musée Guggenheim, les mobiles et le tricot, entre artisanat et design.
Je pourrais vous raconter les taxis, les chauffeurs de taxis, les distances parcourues, les pancakes, les marchés bio, le bar ten, la foule devant le magasin qui guette la sortie de Jay-Z, les vins italiens, la chaleur, les sandales vertes, la série tournée dans les rues de Brooklyn, le Taï Chi.
Je pourrais vous raconter encore tellement de choses. Mais il y en a bien trop. Un peu à l'image de New York où le superlatif est cousu aux bouts des lèvres. Trop bien, trop grand, trop chaud, trop bon, trop froid, trop loin, trop cool, trop pollué, trop génial, trop dense, trop beau. 
New York je t'aime. New York je te hais.